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Une carrière riche et variée avec un métier paramédical

Le 08/01/2024

Faire le choix d’un métier paramédical c’est être au cœur de l’humain, exercer un métier qui a du sens. En intervenant auprès des patients pour leur prodiguer des soins, en les écoutant, en rééduquant pour pallier les déficits et troubles physiques et psychiques… Les missions des métiers paramédicaux sont variées et ont toutes comme point commun l’envie de travailler auprès des patients pour améliorer leur qualité de vie. Le système de santé repose sur la collaboration au sein d’équipes pluridisciplinaires, médicales et paramédicales. Les médecins généralistes, spécialistes et chirurgiens adressent leurs patients pour une prise en charge en masso-kinésithérapie, en pédicurie-podologie, en orthophonie, en optique, etc.  Pour accéder à ces professions, il faut suivre des formations diplômantes ou certifiantes. Par exemple, pour devenir opticien, il faut suivre des études en école d’optique pendant deux ans pour obtenir le BTS d’opticien-lunetier. D’autres métiers du paramédical requièrent une, deux, trois ou cinq années d’études.

Qu’est-ce qu’un métier paramédical ?

Un métier paramédical désigne une profession qui contribue à la santé des patients, tout en se distinguant du médecin qui a fait des études de médecine générale, de spécialité médicale, de chirurgie, de pharmacie ou de maïeutique (sage-femme). Le secteur paramédical recouvre un ensemble de professionnels de santé qui intervient dans le projet thérapeutique d’un patient. On en dénombre une vingtaine avec des profils variés. De fait, ce sont les médecins qui prescrivent les bilans, consultations ou séances à effectuer chez un spécialiste du secteur paramédical. Ainsi, ce dernier complète les soins et la prise en charge médicamenteuse et chirurgicale des médecins par d’autres soins et actes techniques qu’il est le seul habilité à réaliser.

Les métiers paramédicaux participent pleinement à la prise en charge globale des patients. Ils sont indispensables au bon fonctionnement du système de santé et font partie des métiers qui recrutent.

Quels sont les différents métiers paramédicaux ? 

Les métiers paramédicaux recouvrent plusieurs disciplines visant aussi bien le soin que la rééducation, l’appareillage et le conseil pour optimiser sa santé ainsi que l’assistance médicale et technique :

  • Les métiers du soin
      • Infirmier : perfusion, drainage et prélèvement biologique, plaies et cicatrisation, soins dans diverses spécialités médicales (gastro-entérologie, urologie, gynécologie, ophtalmologie, pneumologie, urgences hospitalières et réanimation…).
      • Aide-soignant : surveillance des patients, accompagnement dans les gestes de la vie quotidienne, assistance aux soins infirmiers…
      • Ostéopathe : soins pratiqués par manipulation et palpage pour traiter des dysfonctionnements tels que rhumatismes, mal de dos (lombalgies), troubles ORL, problèmes digestifs (RGO) et urinaires, migraines…
  • Assistant dentaire.
      • Pédicure : soins de la peau et des ongles atteints de pathologies ou traumatisés.
      • Diététicien : conseils nutritionnels pour les patients atteints de troubles du métabolisme ou de l’alimentation.
    • Les métiers de la rééducation :
      • Masseur-kinésithérapeute : séances de rééducation et de réadaptation via différentes techniques pour soulager les patients (douleurs chroniques et aiguës) et leur faire retrouver leur autonomie (marche notamment).
      • Orthoptiste : rééducation oculaire.
      • Podologue : santé des pieds (en cas de maladies chroniques, accidents, sport).
      • Orthophoniste : rééducation du langage oral et écrit, placement de la langue, déglutition…
      • Ergothérapeute : aménagement et adaptation de l’environnement pour répondre aux besoins des personnes handicapées et les aider à conserver leur autonomie.
      • Psychomotricien : prise en charge des troubles psychomoteurs (difficultés psychologiques exprimées par le corps) comme les troubles de l’attention, les problèmes de repérage dans l’espace ou dans le temps…
    • Les métiers spécialistes de l’appareillage :
      • Opticien-lunetier : choix et adaptation d’un équipement optique sur mesure (lunettes avec verres correcteurs et lentilles de contact, lampes basse-vision…), contrôles de la vision.
      • Prothésiste dentaire : réalisation et adaptation des prothèses dentaires sur prescription médicale.
      • Audioprothésiste : réalisation et adaptation des prothèses auditives sur prescription médicale
    • Les métiers d’assistance médicale et technique :
    • Technicien de laboratoire.
    • Ambulancier.
    • Préparateur en pharmacie.
      • Manipulateur en électroradiologie.

    L’ensemble de ces métiers fait appel à des connaissances et des gestes thérapeutiques précis et spécifiques à chaque discipline. Cependant, ils réclament tous un sens aigu de l’écoute, de l’empathie, de la rigueur et de la précision. Certains secteurs regroupent plusieurs professionnels avec différents niveaux de qualification. C’est le cas pour les soins infirmiers par exemple. Mais aussi pour les professionnels de la vision qui suivent une répartition précise de qui fait quoi en optique.

    Quels sont les salaires dans les métiers paramédicaux ? 

    Plusieurs critères influent sur le niveau de salaire des métiers paramédicaux. Ainsi, les professionnels exerçant dans la fonction publique perçoivent des rémunérations inférieures à celles des praticiens libéraux ou du secteur privé. Toutefois, le niveau de qualification et l’expérience font également varier les salaires. Ainsi, une infirmière expérimentée pourra accéder à des postes à responsabilité et augmenter ses revenus. D’une manière générale, les salariés débutent au SMIC (1 589 € brut par mois). Puis, ils franchissent des échelons ou gagnent de l’ancienneté et peuvent accéder à une promotion, selon les secteurs. Les salaires peuvent alors doubler après quelques années de pratique. Globalement, on estime le salaire médian d’un professionnel paramédical à 2 600 euros brut/mois.

    Enfin, les salaires varient d’une profession à l’autre. À titre d’exemple, l’infirmier diplômé d’État et l’opticien-lunetier percevront 30 000 euros/an, un masseur-kinésithérapeute 31 000 euros et un orthophoniste 34 000 euros.

    Quelles études faire pour exercer un métier paramédical ? 

    En fonction du métier choisi, le niveau d’études varient de la 3ᵉ à bac +5. Elles débouchent sur l’obtention d’un titre, d’un diplôme de BTS, d’un certificat, d’un diplôme d’État (bac +3 ou bac +5). Les professions du paramédical sont réglementées et contrôlées par l’État et pour certaines par un Ordre.

    • Niveau 3ᵉ/CAP : diplôme d’État d’ambulancier (DEA).
    • Niveau bac : titre de monteur vendeur en optique, aide-soignant (formation diplômante d’un an), Bac pro prothèse dentaire.
    • Niveau formation post bac (durées variables) : titre d’assistant dentaire (18 mois de formation), diplôme d’État d’auxiliaire de puériculture (DEAP, 1 an d’études).
    • Niveau bac +2 : BTS d’opticien-lunetier,  BTS Diététique ou BUT (ex-DUT) Génie biologique, option diététique (bac +3), BTS prothésiste dentaire (pour les titulaires du bac pro).
    • Niveau bac +3 : diplôme d’État d’infirmier (via l’IFSI), diplôme d’État de pédicure-podologue, diplôme d’État d’ergothérapeute, certificat de capacité d’orthoptiste, diplôme d’État de psychomotricien, diplôme d’État d’audioprothésiste, diplôme d’État de manipulateur en électroradiologie médicale…
    • Niveau bac +5 : diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute, certificat de capacité d’orthophoniste, diplôme d’ostéopathe (attention le DO ne confère pas d’équivalence au grade universitaire).

    Par ailleurs, toutes ces formations sont accessibles en initiale et en reconversion dans le paramédical.

    Métier paramédical : une grande diversité d’opportunités professionnelles

    Les professions paramédicales sont issues de formations plus courtes que les études médicales. Par conséquent, l’insertion sur le marché du travail s’effectue rapidement. Elle profite d’une demande croissante due aux départs en retraite et à l’augmentation des besoins de la population, notamment sous l’effet du vieillissement. Ces professions ont un fort impact social et contribuent à la préservation de la santé des individus, du nourrisson à la personne âgée. Les besoins en personnel paramédical sont constants, que ce soit pour des postes salariés ou en exercice libéral (en cabinet ou à domicile).

    En outre, les métiers paramédicaux profitent des avancées de la recherche et de l’innovation dans le domaine médical et paramédical. Les technologies, équipements et matériels pour les examens et les soins évoluent et font évoluer les pratiques avec eux. Les professionnels de santé se forment toute leur vie pour actualiser leurs connaissances et compétences et en acquérir de nouvelles pour améliorer leur pratique.

    D’une part, les possibilités de carrière et de débouchés sont nombreuses. Ainsi, une fois en poste, un aide-soignant peut passer un concours interne pour devenir infirmier. L’infirmier peut à son tour passer un concours pour être infirmier anesthésiste. En outre, après quelques années d’exercice en milieu hospitalier, plusieurs professionnels de santé peuvent accéder au concours de cadre de la fonction publique hospitalière (infirmier, podologue, ergothérapeute, kiné…). D’autre part, du fait de la pénurie de médecins, les missions de certaines professions s’étoffent. Par exemple, depuis 2007, les opticiens lunetiers peuvent adapter une ordonnance de lunettes pour les personnes de plus de 16 ans. Cela les conduit à pratiquer davantage de contrôles de la vue et à contribuer au dépistage des maladies oculaires. En cas d’anomalie constatée, l’opticien renvoie son client vers le médecin ophtalmologue.

    D’une manière générale, on peut relever la tendance au développement des soins à domicile pour préserver l’autonomie des personnes âgées et limiter les frais de santé et d’hébergement en EHPAD. De plus en plus, les praticiens sont amenés à dispenser leurs soins au domicile des patients : soins infirmiers, masso-kinésithérapie, pédicurie-podologie, optique…

    Focus sur l’optique en tant que métier paramédical

    L’optique fait partie du secteur paramédical. Elle s’intéresse à la santé visuelle des patients adressés par le médecin ophtalmologiste. L’opticien-lunetier, diplômé du BTS d’opticien-lunetier (bac +2) remplit plusieurs missions au sein de sa boutique. Il accueille, conseille, adapte et vend du matériel optique sur prescription médicale (hors lunettes de soleil et produits d’entretien). Son rôle est d’orienter le choix de la monture et des verres en fonction des besoins visuels et esthétiques du client. Il fait appel à de multiples compétences dans le cadre de tâches variées :

    • Des compétences scientifiques dans le cadre de l’examen de la vue et de l’adaptation des lentilles de contact.
    • Des compétences techniques : montage des verres sur la monture, ajustements, réparations en atelier.
    • Des compétences humaines et relationnelles pour se mettre à l’écoute des clients et évaluer leurs besoins, de l’enfant à la personne âgée. L’opticien prend en compte les habitudes de vie et les besoins visuels spécifiques (troubles amétropiques, maladies oculaires, maladies chroniques, basse vision…).
    • Des compétences commerciales, de vente, de communication, de marketing, de gestion et de management pour animer et gérer un magasin d’optique.

    L’opticien œuvre pour l’amélioration de la santé visuelle des patients à travers des contrôles de la vue, des conseils (verres progressifs, verres solaires, modèles de lentilles…), de la prévention. Il travaille en collaboration étroite avec le médecin spécialiste de la vue, l’orthoptiste et parfois au sein d’une équipe pluridisciplinaire plus large (prise en charge de personnes âgées et/ou handicapées).

    Experts en équipement visuel et en optométrie, les opticiens se forment continuellement aux dernières technologies et innovations du secteur de l’optique. Ils peuvent évoluer dans leur métier de diverses manières. Tout d’abord, ils peuvent continuer de se former après leur BTS OL (obligatoire pour exercer la profession d’opticien-lunetier) : licence professionnelle d’optique, Bachelors (Sciences de la vision ou Management en optique ou encore lunetier-créateur), master en sciences de la vision. Ils peuvent se spécialiser en optométrie, en contactologie, en basse vision ou dans la prise en charge d’un public spécifique (formations continues prise en charge de la myopie de l’enfant ou encore des patients presbytes).

    Enfin, ils peuvent exercer en tant que salarié dans une grande enseigne, ouvrir une franchise ou encore s’établir en tant qu’opticien indépendant, tout comme la moitié des opticiens actuellement. Des carrières dans l’industrie optique sont également possibles. En outre, il faut noter que l’entrée dans la profession d’opticien peut se faire à tout moment de la vie, dans le cadre d’une reconversion professionnelle. La formation en BTS OL est accessible pour tous les titulaires du baccalauréat, de profil scientifique ou autre, en formation initiale ou en reprise d’études, sans limite d’âge. Différentes modalités d’enseignement (en présentiel, en e-learning, en mixte, en apprentissage) permettent à chaque étudiant de trouver la formule qui lui convient.

    Enfin, les métiers de l’optique et de la vision sont amenés à recruter activement dans les années à venir sous l’effet des départs en retraite et de l’augmentation des besoins de la population en équipement visuel. De fait, le nombre de personnes âgées augmente et celles-ci sont plus sujettes aux troubles visuels (40 % de presbytie en France en 2019) et aux maladies oculaires (DMLA, cataracte, rétinopathies…). De plus, la surexposition aux écrans impacte la population globale et les cas de myopie chez les enfants ont explosé (20 % des enfants de moins de 9 ans sont myopes). 

    Dans ce contexte, les missions de l’opticien sont cruciales pour assurer la prise en charge de ces personnes et leur permettre de retrouver une vision optimale. Le confort visuel influe beaucoup sur la qualité de vie et l’autonomie des personnes. L’enjeu pour la santé visuelle est donc de taille et les opticiens apprécient de se sentir utiles et de contribuer au bien-être des personnes.

    Le secteur paramédical présente une richesse de métiers d’aide et de soins aux personnes dans laquelle on peut s’épanouir professionnellement et personnellement. Main dans la main, médical et paramédical contribuent à préserver la santé des personnes dans leur dimension physique et psychique. Le paramédical rassemble des professionnels aux compétences multiples (scientifiques, techniques, humaines), souvent établis en tant que praticiens indépendants. Ils ont choisi ce secteur pour exercer un métier concret, humain, qui a du sens et dont ils mesurent les effets sur le bien-être des personnes

    À ce titre, le métier d’opticien est fondamental pour aider les personnes à recouvrer une vision satisfaisante. Pour que des gestes aussi simples que lire son journal, se déplacer, étudier, faire du sport soient accessibles au plus grand nombre. Si vous voulez en savoir davantage sur la profession d’opticien – les études, débouchés, salaires, etc. – n’hésitez pas à contacter l’ISO. Il y a forcément une école près de chez vous qui pourra vous présenter les différentes modalités d’études et de diplômes pour faire carrière dans l’optique.

    Les chiffres clés de l'ISO

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