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Gros plan sur les métiers qui recrutent

Le 06/03/2023

Le marché du travail évolue constamment mais certaines tendances perdurent. En particulier le secteur de la santé recrute activement, dans le médical comme le paramédical. Le vieillissement de la population et l’augmentation des besoins en soins visuels associés au déficit de médecins ophtalmologues font de l’optique un marché de l’emploi dynamique. Les formations dispensées en école d’optique proposent un large éventail de niveaux de qualification et de débouchés professionnels.

Qu’entend-on par « métier qui recrute » ? 

Les métiers qui recrutent sont des métiers où l’offre d’emploi excède la demande. Parmi ces métiers, on trouve les métiers porteurs pour lesquels les indicateurs économiques et projections prédisent une augmentation des besoins. Il peut s’agir de métiers d’avenir en phase avec les changements de la société ou de métiers en tension, là où la main d’œuvre est manquante.

Quelles sont les raisons pour lesquelles un métier recrute ? 

Les besoins du marché du travail sont évalués chaque année par Pôle emploi et le Crédoc. L’enquête Besoin en Main-d’œuvre recense les besoins des entreprises en recrutement par secteur d’activité et par bassin d’emploi. Cela permet d’avoir une vision territoriale des besoins de recrutement et de mettre en œuvre une politique de formation adéquate.

Lorsque l’offre d’emploi n’est pas satisfaite, on évalue un taux de tension qui peut s’avérer une tendance s’il perdure plusieurs années.

D’une manière générale, les difficultés de recrutement peuvent être dues à plusieurs facteurs :

  • insuffisance de main d’œuvre qualifiée ;
  • inadéquation des profils de candidats aux postes recherchés ;
  • difficulté des conditions de travail ;
  • dévalorisation d’une profession ;
  • salaires peu attractifs, etc.

À ces facteurs s’ajoutent la conjoncture économique (forte croissance sur un secteur donné), la démographie (départs massifs en retraite, vieillissement de la population), l’essor de nouvelles technologies qui génère un besoin de formation accru… De même, l’aménagement du territoire influence également la mobilité des candidats, certaines régions étant plus attractives que d’autres.

Quels sont les secteurs et les métiers qui recrutent en France ?

Certains secteurs économiques enregistrent un déficit chronique de candidats : hôtellerie-restauration, agriculture, BTP, immobilier, agent d’entretien, aide à la personne, santé…

Les métiers technologiques (univers digital, développeur informatique) vont également accompagner cette tendance en facilitant le travail des professionnels de santé.

L’émergence d’un nouveau secteur nommé silver economy montre l’importance des besoins liés au vieillissement de la population. Tous les métiers du soin et de l’aide aux personnes sont amenés à recruter massivement dans les années à venir. Le développement de la médecine ambulatoire et le désir des seniors de conserver leur autonomie à domicile présupposent une nouvelle organisation du travail dans le secteur de la santé et du soin. 

Parallèlement, les secteurs médical et paramédical affiche des besoins importants dans toute la France. On estime que d’ici à 2025 600 000 nouveaux postes seront créés. 

Le secteur de l’optique : des métiers qui recrutent

Dans le secteur paramédical, l’optique rassemble plusieurs métiers à fort besoin de personnel.

Avec le vieillissement de la population, on prévoit une forte augmentation de la demande de soins et d’appareillages optiques. Les troubles visuels et les pathologies dues l’âge conduiront davantage de personnes chez leur opticien. Par ailleurs, d’ici à 2050, la moitié de la population sera myope. En particulier, les enfants nécessiteront une prise en charge spécifique.

L’augmentation des besoins en santé visuelle impactera l’ensemble des professions de l’optique avec divers niveaux de qualifications et de missions. Voici une liste de métiers dont les recruteurs auront besoin :

  • monteurs vendeurs en optique-lunetterie ;
  • responsables de magasins d’optique ;
  • optométristes (spécialisés dans l’examen de la vue) ;
  • spécialistes basse vision ;
  • spécialistes en contactologie (lentilles de contact) ;
  • experts auprès des laboratoires et fabricants d’optique ;
  • chefs de produit et chefs de projet ; 
  • créatifs (design et fabrication de lunettes) ;
  • managers d’équipe, etc. 

Hormis le poste de monteur vendeur qui nécessite un titre de niveau bac, le métier d’opticien s’exerce après l’obtention d’un diplôme d’opticien (BTS opticien-lunetier) de niveau bac+2. Les spécialisations se préparent en un an ou plus (Licence professionnelle d’optique, Bachelor en sciences de la vision, Bachelor en manager en optique, Bachelor de Lunetier Créateur, de niveau bac +3 et Mastère Manager Commercial et Marketing santé de niveau bac +5).

Opticien, un métier qui recrute… et qui est utile

Le métier d’opticien recouvre une multitude de compétences. Il convient aux personnes qui apprécient de travailler dans un environnement dynamique et riche. Il comporte des missions aussi variées que :

  • L’accueil, la vente et le conseil aux clients qui viennent sur prescription médicale pour obtenir de nouvelles lunettes ou acheter une paire de verres solaires.
  • Le montage des verres et l’adaptation et la réparation des montures en atelier (travail manuel et technique).
  • Le suivi des clients à travers des contrôles de la vue (sous certaines conditions et en accord avec le médecin ophtalmologue) et l’adaptation lentilles. Cette prise en charge fait appel à des connaissances techniques (manipulation de matériel de pointe) et scientifiques (optométrie).
  • L’accompagnement des clients souffrant de basse vision dans le cadre d’une équipe pluridisciplinaire (ophtalmologiste, orthoptiste, médecin généraliste…).
  • L’animation commerciale de la boutique (marketing, réseaux sociaux, communication, décoration de la boutique).
  • La gestion du magasin (management, ressources humaines, support technique, logistique, comptabilité, etc.).

Le métier d’opticien-lunetier repose sur le contact humain. C’est souvent un commerçant de proximité qui connait très bien sa clientèle et sait la conseiller au mieux pour ses équipements visuels. Par exemple, le choix d’une monture doit répondre à des critères esthétiques (physionomie) et pratiques (mode de vie). L’opticien, en tant qu’expert de la vision, saura également accompagner ses clients dans le choix de verres adaptés pour corriger leur presbytie (verres progressifs). De même, la prise en charge de la myopie, en forte augmentation du fait de la surexposition aux écrans, recouvre plusieurs types d’appareillages : verres correcteurs amincis, anti-reflets, qui freinent la myopie ou lentilles de nuit (orthokératologie).

Par ailleurs, il peut modifier une ordonnance dans le cadre d’un renouvellement (sous certaines conditions), conseiller pour la manipulation des lentilles (contactologie), délivrer des conseils d’hygiène et de prévention de la santé oculaire.

D’autre part, le métier d’opticien se pratique en tant que salarié, franchisé ou opticien indépendant. Les boutiques indépendantes représentent environ la moitié des enseignes. Par ailleurs, certains opticiens interviennent dans un centre de la vision, au sein d’un cabinet d’optique, d’un établissement médico-social ou encore directement auprès des patients (à domicile et en EHPAD).

Enfin, les perspectives de carrière sont nombreuses. La montée en compétences via l’expérience et la formation continue permet d’évoluer facilement dans son corps de métier. Après quelques années d’expérience, il est fréquent d’accéder à davantage de responsabilités dans les grandes enseignes (responsable de magasin d’optique, directeur de plusieurs boutiques puis directeur régional…). Les petites structures réclament dès les premières années d’exercice une certaine polyvalence. De même, les magasins d’optique choisissent souvent de compléter leur offre de services par le conseil et la vente d’appareils auditifs. Dans ce cas, le professionnel se forme pour devenir opticien et audioprothésiste.

Le BTS opticien-lunetier : une formation courte pour un métier qui recrute

Les recruteurs recherchent des professionnels de l’optique diplômés d’un BTS opticien-lunetier. Ce diplôme se prépare en deux ans d’études et de stages après un bac de spécialité scientifique. Des mises à niveau, appelées « prépa optique », existent pour les bacheliers issus d’autres voies et filières. Elles sont également accessibles aux personnes en reconversion professionnelle, titulaires du baccalauréat ou non.

Par ailleurs, la diversité des modalités d’enseignement permet à chacun de trouver la formule qui lui convient. Les étudiants peuvent s’inscrire en formation initiale dans un lycée ou dans une école d’optique. Ou bien opter pour la voie de l’alternance en passant par un CFA. Enfin, le BTS opticien-lunetier à distance propose une solution de formation à tous ceux qui résident loin des écoles et/ou qui cumulent des obligations personnelles. Le BTS OL en ligne fait partie des options possibles dans le cadre d’une formation opticien en reconversion.

Dans tous les cas, à la sortie de l’école, le taux d’embauche est élevé. Pour un premier emploi, tout comme pour des professionnels expérimentés. Ce qui laisse entrevoir de belles perspectives de carrière dans l’optique.

Les chiffres clés de l'ISO

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