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CEO & Designer chez KLEY'S Lunettes Françaises

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Simon Bousquet,

CEO & Designer chez KLEY'S Lunettes Françaises

Je n’aurai jamais fini de rechercher l’excellence, c’est ça exercer un métier de passion : faire en sorte que tout converge vers les meilleures lunettes possibles !
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Après l’obtention de son BTS d’opticien lunetier à l’ISO, Simon Bousquet s’est spécialisé dans le design de lunettes et a créé sa propre marque, Kley’s – Lunettes Françaises. Comment est née cette passion pour la création et la fabrication de lunettes ? Quel parcours l’a conduit jusqu’à la création de sa marque ? Simon Bousquet répond à toutes ces questions dans un entretien plein d’énergie créative et de soif d’entreprendre !

Une formation scientifique et artistique

D’abord un BTS OL à l’ISO…

Au départ, j’ai plutôt un profil scientifique. Après un bac S, j’ai suivi les cours de première année de médecine, mais je n’ai pas eu le concours. Comme une amie avait étudié à l’ISO et en avait été contente, tant pour la qualité des enseignements que pour la bonne ambiance, cela m’a incité à me renseigner sur le métier d’opticien. Je voulais être sûr de ne pas m’engager dans une voie pour rien, alors j’ai d’abord fait un stage d’observation dans le magasin d’optique de ma ville natale. Ainsi, j’ai pu appréhender différents aspects du métier. Finalement, ce qui me plaisait le plus c’était le côté manuel et le lien social.

Suite à cette première expérience, je me suis inscrit au BTS OL de l’ISO Toulouse. Lors de mon stage, j’ai réalisé que ce qui me passionnait le plus c’était les lunettes elles-mêmes. C’est à ce moment-là qu’a germé l’idée de faire mes propres lunettes. C’est ainsi qu’avec un ami de promotion, on s’est amusé à faire des croquis de lunettes. Et je me suis complètement pris au jeu !

Puis une licence de design graphique

Après mon BTS OL, je me suis demandé comment poursuivre dans cette voie de lunetier créateur. À ce moment-là le Bachelor de lunetier créateur n’existait pas encore à l’ISO. C’est pourquoi, je me suis inscrit en Licence de design graphique et communication visuelle à Toulouse. J’avais besoin de développer mes compétences en design. Grâce à ces cours, j’ai pu me projeter dans mon projet professionnel et appliquer tout ce que j’apprenais en graphisme, dessin, outils informatiques à la lunetterie.

Un parcours professionnel guidé par la passion des lunettes

Des expériences en boutiques de créateur

Lors de mon stage de licence dans une société de distribution française, j’ai eu la chance de contribuer à la création d’une marque de lunettes. Puis cette société a ouvert une boutique de créateur où j’ai pu travailler en tant qu’opticien. Cette boutique me servait aussi de bureau d’étude pour mon travail créatif. À cette époque, j’assurais plusieurs missions de front : la communication du groupe et de la boutique, le design des lunettes pour la marque, l’organisation des stands pour les divers salons (Silmo, Mido, Opti, Vision Expo,…). Mon double cursus d’opticien et de créateur me permettait ce dont j’avais toujours rêvé : réaliser ma passion pour la création et la fabrication de lunettes !

Par la suite, j’ai enchainé 10 ans d’expériences enrichissantes en boutique : 4 ans à Paris puis à nouveau à Toulouse, où je suis toujours installé aujourd’hui. Tout en travaillant en boutique de créateur, je continuais d’avancer sur la création puis la commercialisation de ma propre marque, Kley’s.

Devenir entrepreneur de sa passion et créer sa propre marque de lunettes

J’ai toujours voulu créer ma propre marque de lunettes. Mon expérience d’opticien en boutique m’a permis de cibler les besoins des professionnels sur le terrain et d’y associer un design spécifique. Ainsi, j’avais remarqué que, bien que l’acétate soit un matériau chaleureux, confortable et facile à monter pour l’opticien, il y a souvent un problème au niveau du nez qui reste sans possibilité de réglage. C’est pourquoi, je souhaitais trouver une solution pour répondre à ce problème. Désormais, grâce à une plaquette d’acétate façonnée au niveau du nez avec un design spécifique, l’opticien peut optimiser le confort des porteurs de lunettes. Bien sûr, mes lunettes ne se contentent pas d’être confortables, elles proposent aussi une esthétique soignée avec des modèles néo-rétro aux couleurs intemporelles.

Par ailleurs, la création de ma marque de lunettes implique aussi des missions commerciales, de gestion et de communication.

Je m’occupe de tout. Je n’ai pas le temps de m’ennuyer ! Une fois la partie création et conception terminée, j’assure toute la communication de ma marque : site internet, supports de communication, catalogue, flyers, documents explicatifs pour les opticiens et les centrales d’achat… Je designe aussi mon stand lors des salons (SILMO, Vision expo…) et bien sûr je gère ma comptabilitéJ’ai de multiples casquettes et c’est aussi ce qui me plait dans ma fonction d’entrepreneur.

Créateur lunetier : un métier d’artisan et d’indépendant avant tout

Processus de création

Concrètement, le processus de création démarre par le dessin d’ébauche, d’esthétique pour déterminer un style, en 2D avec les cotes et les couleurs. Une fois les simulations de couleurs validées, j’envoie mon dessin à l’atelier qui me renvoie un prototype.

Je n’aurai jamais fini de rechercher l’excellence, c’est ça exercer un métier de passion : faire en sorte que tout converge vers les meilleures lunettes possibles !

Production des montures

J’ai un partenariat avec un atelier du Jura pour garantir des lunettes 100% fabrication française. Après l’envoi du premier prototype, il y a une phase d’ajustements avant de passer à la production proprement dite dans l’atelier jurassien.

À terme, j’aimerais pouvoir produire mes lunettes dans mon propre atelier puis recruter pour développer ma production. Cela me permettrait d’avoir une maîtrise encore meilleure du processus de fabrication et de mieux gérer mes coûts.

Enfin, j’attache une grande importance à l’éco-responsabilité. Je cherche toujours à améliorer les conditions de production. Pourquoi faire fabriquer à l’autre bout du globe des lunettes, alors que nous avons tout le savoir-faire ici, en France ? C’est pour ça aussi que je choisis des matériaux de qualité. Pour que les lunettes aient une durée de vie longue, et ainsi limiter les déchets.

Commercialisation

Au début c’est compliqué de se lancer à son compte. Il faut trouver des financements, mais si on y croit et qu’on s’implique tout est possible ! Par exemple pour me faire connaître, j’ai sillonné moi-même la France pendant 2 ans, sur mes temps libres et mes congés. C’est vrai que quand on est entrepreneur, il faut être armé mentalement et financièrement. Mais une fois qu’on a fait le plus difficile, tout est question d’organisation, de gestion et de confiance en soi. Aujourd’hui, j’ai une flotte d’agents commerciaux sur toute la France et je sais comment les encadrer pour qu’ils réussissent à porter ma marque.

Transmettre sa passion en enseignant à l’ISO

Par ailleurs, depuis septembre 2021, j’assure 20h de cours à l’ISO pour les prépa optique et les BTS OL, en temps plein et en alternance. J’essaie aussi de faire passer un peu de ma philosophie d’entrepreneur dans mes cours. Ainsi, mon objectif pédagogique vise l’acquisition de l’autonomie lors du travail en atelier! Lorsqu’on a la passion de son métier et qu’on a la chance de pouvoir transmettre, on en retire aussi un enrichissement personnel, un satisfaction à donner les outils, les gestes pour aboutir à un travail soigné.

D’autre part, je sais combien la confiance en soi est importante pour entreprendre. J’essaie aussi d’enseigner dans ce sens. C’est important de se placer dans une dynamique positive pour continuer d’avancer.

Comment je me vois dans cinq ans ? Si je pouvais m’installer sur la côte landaise avec mon atelier et mes bureaux, ce serait parfait !

D’ailleurs, si je devais donner un conseil à des étudiants ou des professionnels qui souhaitent se lancer dans la création et la fabrication de lunettes, je leur dirai d’abord de croire en leurs projets. Et surtout de les incarner. Créer une marque, c’est partir d’une page blanche.

Les chiffres clés de l'ISO

Les chiffres clés de l'ISO

1988

Création
de l'iso

11

Campus

1

campus digital

20 000

membres
du réseau ISO

98%

taux
d’employabilité