L’apprentissage par problèmes (APP) : un premier bilan positif
Le 28/04/2017
L’ISO a mis en place, en janvier dernier, une méthode pédagogique innovante : l’apprentissage par problèmes (APP) . Du côté des étudiants, la découverte d’une plus grande autonomie et d’une meilleure intégration des connaissances est source de motivation. Du côté des enseignants, l’enjeu majeur réside dans le changement de posture (le passage de celle d’expert qui dispense un cours académique à celle de guide). Huit étudiants et enseignants de l’ISO Lille, Nantes et Marseille, racontent leur toute première expérience de l’APP.
Des étudiants plus autonomes et impliqués
Clément Haie, en 1e année de BTS à temps plein à l’ISO Lille, estime que l’APP est « une méthode très adaptée à [sa] génération, en recherche d’autonomie » et que « le fait de trouver des éléments de résolution par soi-même est motivant ». Lucie Eekhout Campion, dans la même classe, se sent « très impliquée avec cette pédagogie, plus ludique que les cours magistraux ».
Charles Fayollet, étudiant à l’ISO Nantes, renchérit : « Au début, je ne voyais pas l’intérêt de cette nouvelle pédagogie, mais j’ai bien vite changé d’avis : je me sens plus investi, j’arrive mieux à me projeter dans la problématique et la recherche de solution par nous-mêmes nous met vraiment en haleine. »
De bons résultats à la clé
Thomas Dutertre, enseignant d’optique géométrique à l’ISO Lille, dresse un bilan favorable de l’APP : « La recherche et la création de supports ont été l’un des principaux bénéfices de ce nouveau projet, qui m’a permis de me challenger. Je considère cette évolution pédagogique comme un défi stimulant qui me donne l’occasion de me renouveler, mais aussi une méthode très intéressante qui me fait découvrir le niveau de raisonnement dont les étudiants sont capables. La démarche intellectuelle est plus poussée, les mécanismes mieux intégrés et les sujets compris dans leur globalité. Il y a également plus de place pour l’échange et les résultats sont satisfaisants. » Il se déclare confiant pour la suite : « Nous allons devenir de plus en plus performants au fil de notre pratique. »
Même bilan à l’ISO Marseille, où Catherine Gorce enseigne la prise de mesure et la réalisation d’équipements optiques : « À l’annonce du projet d’APP, j’ai tout de suite été enthousiaste quant à ce changement d’approche, malgré le travail qu’il impliquait. Suite au premier prosit de janvier, les étudiants sont plutôt contents et j’ai observé de bons résultats », souligne-t-elle.
Peggy Vinet, également enseignante à Marseille : « Au début, j’ai dû m’adapter pour me mettre en retrait, et la classe s’est naturellement divisée en 2 groupes : le premier, très dynamique ; le second, beaucoup plus en demande pour être accompagné. Cela dit, je trouve ce renouveau très ludique et positif. Les résultats m’ont agréablement surprise, et certains étudiants se sont « révélés » », précise-t-elle.
Des enseignants satisfaits
Au-delà de ses appréhensions initiales, Mélanie Pavy, enseignante d’optique géométrique à l’ISO Lille, raconte : « Je suis contente de constater que l’APP porte ses fruits en termes de résultats et de satisfaction des étudiants. Beaucoup plus intéressés, ils poursuivent notamment leurs échanges sur le prosit à la sortie de l’école. De plus, le fonctionnement par demi-groupe facilite le processus d’apprentissage et la disposition des tables en U invite à la convivialité. Je vais continuer à prendre mes marques dans cette nouvelle dynamique – aiguiller les étudiants sans leur donner la réponse », indique-t-elle.
Cyril Vidalin, enseignant à l’ISO Nantes, de conclure : « Les étudiants vont plus loin que ce que j’aurais imaginé. Chaque cours est une surprise ! Ils apprennent et assimilent mieux. Rapidement, ils gagnent en maturité et adoptent un vocabulaire adapté et un discours construit ».
Globalement, étudiants et enseignants s’entendent à dire que l’APP est une évolution bénéfique dans leur formation et leur parcours professionnels respectifs.
Les chiffres clés de l'ISO
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